« L'Africain qui aurait la curiosité de découvrir le grec ne serait pas moins embarrassé que je ne le suis. « Pourquoi dites-vous cela de cette façon ? » s'étonnerait-il sans cesse. Le sango me renvoie les questions que je lui pose. Apprendre une langue étrangère oblige à s'interroger sur la sienne propre. Je songe aussi bien au grec qu'au français : je les vois différemment depuis que j'ai entrepris de m'éloigner d'eux, la distance les rapproche, par moments j'ai l'illusion qu'ils ne forment plus qu'une seule langue. Serais-je en train de me servir du sango pour faire la paix avec moi-même ? » (Vassilis Alexakis, 2002).