La lutte contre l'inflation
Deux obstacles sont à éviter : une insuffisance des moyens de paiement aboutit à une augmentation des taux d'intérêt qui s'avère préjudiciable tant à l'activité qu'à l'emploi ; une abondance monétaire retombe sur la demande interne et l'inflation ne peut être qu'entretenue.
Il faut donc lutter contre l'inflation et lutter pour réduire l'écart entre le niveau national de hausse des prix et le niveaux national de hausse des prix et le niveau de hausse des prix des principaux partenaires. Cette double contrainte revient à lutter contre les causes de l'inflation. L'action monétaire de lutte contre l'inflation par la demande nécessite de freiner la création monétaire ; c'est l'effet liquidité. Cet effet mesure les répercussions d'une variation de la masse monétaire sur la demande globale .
Les monétaristes croient à un effet liquidité direct ; tout accroissement de la masse monétaire se traduit par des dépenses accrues en biens et services, en placement, toute diminution par une baisse des dépenses. Pour les keynésiens, l'effet liquidité est plus incertain : par exemple, les entreprises feront dépendre leurs investissement biens plus des profits escomptés que de leur trésorerie[10][1].
Une autre manière de lutter contre l'inflation tient à l'accroissement des taux d'intérêt qui, toutes choses égales par ailleurs, limite la demande de crédits des ménages et des entreprises et favorise, en revanche, les placements. La gestion de portefeuille varie à travers l'effet revenu, l'effet richesse et l'effet de substitution.
La baisse ou la hausse des taux d'intérêt modifie la répartition des revenus entre prêteurs et emprunteurs ; c'est l'effet de revenu qui se répercute sur la structure de la demande globale selon les propensions à consommer et à investir des agents considérés.
La variation des taux modifie également la valeur du patrimoine des agents, notamment à propos des titres de créance à long terme à taux fixe. Une baisse des taux d'intérêt accroît la valeur des obligations émises antérieurement et peut inciter les agents à dépenser plus : c'est l'effet richesse, encore appelé effet de patrimoine[11][1].
Enfin, l'évolution des taux d'intérêt peut inciter les agents à substituer des placements financiers à l'achat d'actifs réels ou inversement. Il est possible également de substituer des actifs financiers liquides et des actifs financiers à long terme.